Le nouveau modèle de travail hybride est-il compatible avec nos industries ?
Depuis le début de la pandémie mondiale nous nous interrogeons sur l’efficacité et les contraintes liées au travail à distance. Ne plus être au bureau, à l’usine, ou auprès des clients n’a pas été un choix mais une décision visant à sauvegarder nos forces vives intactes. Aujourd’hui, nous le constatons tous, les choses ne sont plus et ne seront plus jamais les mêmes. Nous avons appris à mixer les modèles, entre aller au bureau ou rester chez soi, voir encore fréquenter des espaces de coworking ou pratiquer des réunions dans des tiers lieux parfois insolites.
Qu’en pensent les industriels ? Comment se projettent leurs salariés dans ce nouveau schéma ? En seront-ils plus heureux dans les prochaines années ?
Nous avons rencontré de nombreux acteurs du monde l’industrie en France mais aussi ailleurs en Europe lors du grand salon Global Industrie à Lyon, et ce fut l’occasion d’échanger sur cette nouvelle vision du travail.
Premier constat : le 100% n’est pas une option. Que ce soit au bureau, à l’usine ou chez soi, personne n’a plus envie de la routine obligatoire et identique pour tous. Sans aucun doute, le confinement a ouvert la porte à l’individualisation des schémas de travail pour le plus grand nombre. Chacun souhaite s’adapter et attend de son entreprise qu’elle s’adapte en conséquence. Les rythmes des uns et des autres changent sans que la qualité ni la quantité du travail effectué ne soit affectée. Mieux encore, certaines études montrant que cet assouplissement des contraintes individuelles est bénéfique, à la fois en termes de productivité et de créativité ou d’implication dans les projets. C’est là que la force des outils collaboratifs, des plateformes hébergées dans le cloud s’expriment idéalement. Partager avec son équipe, sa direction est bien plus évident sur ces outils (comme la 3DEXERIENCE) que dans la vie au bureau, où les réunions s’enchainent dans des agendas surchargés. Chacun organise mieux son temps et sa relation aux autres lorsqu’il peut le faire quand il veut, à tout moment et depuis là où il se trouve physiquement (y compris loin de chez lui ou de son bureau).
Légende du graphique : les organisations qui ont massivement investis pour une meilleure connectivité de leurs salariés et leur capacité à travailler à distance pont nettement sur performées dans leur secteur d’activité.
Deuxième constat : la confiance est le moteur de la performance. Or les équipes ressentent cette confiance dès lors que leurs dirigeants expriment leur soutien, défendent leurs intérêts collectifs et individuels, et garantissent une certaine liberté d’action. Ainsi Bruno Neyret, patron du groupe Neyret fondé par son père Guy, nous confiait lors du salon Global Industrie : « ma première responsabilité est de résoudre les problèmes rencontrés par les équipes sur le terrain. Cela consiste aussi à leur donner les moyens techniques, à leur témoigner toute ma confiance tout en leur garantissant un appui total en cas de besoin. On ne peut pas être présent au quotidien, mais il faut conserver des espaces dans les agendas pour écouter, échanger et proposer des solutions. » Travailler en équipe est un pré-requis dans le monde industriel et les plateformes numériques telles que SOLIDWORKS offrent toutes les possibilités de fonctionner en éco-système autour d’un projet.
Troisième constat : développer le travail hybride est indispensable pour attirer les talents. La pandémie n’étant pas encore derrière nous, nous pouvons constater que partout en France, le départ des grandes villes de très nombreux salariés d’entreprise est devenu une évidence et parfois une exigence. Alors que toutes les industries peinent à recruter de nouveaux talents, l’obligation encore présente de travailler sur site, devient un réel frein lorsqu’il s’agit de séduire. Travailler depuis la maison ou un tiers-lieu est un élément d’équilibre dans l’activité professionnelle que les nouvelles générations (mais aussi les anciennes) revendiquent clairement. Pouvoir travailler ailleurs que dans un site appartenant à l’entreprise, c’est naturellement accéder à la data t aux outils de travail habituels. Se pose alors la question de la fluidité et de la sécurité des transferts de données utiles au développement de projets. Les nouvelles plateformes proposées en mode SaaS, permettent cette fluidité en toute sécurité, autorisant ainsi ingénieurs, designers, bureaux d’étude et centres de production à collaborer très efficacement. De nombreuses PME industrielles françaises redeviennent attractives pour cette raison qu’une implantation loin des métropoles n’est plus considérée comme un handicap mais au contraire comme une opportunité.
Selon une étude KPMG Canada qui a interrogé 2000 travailleurs canadiens, 77% d’entre eux souhaitent une flexibilité dans le lieu de travail entre le bureau et d’autres lieux connectés. Et près de 71% croient que l’adoption du travail hybride devrait être la norme pour toutes les entreprises à l’avenir.
Les motivations à recourir à une forme hybride de travail, au sens de la mobilité, de la fluidité et de la décentralisation, sont nombreuses. Sont-elles une réponse à une situation de crise ou au contraire la facilité d’usage des solutions numériques comme la #3DEXEPERIENCE, a-t-elle précipité cette mutation des organisations ? Devons-nous nous féliciter de pouvoir travailler partout et tout le temps, là où certains nous proposaient il y a peu une société de loisirs ? L’hybridation est sans aucun doute un mot clé pour comprendre les enjeux des prochaines décennies et l’évolution de nos business modèles. En période de mutation profonde, hybrider est une nécessité afin de passer d’un monde structuré et un peu trop standardisé à un monde agile et libre.
En rencontrant nos partenaires lors du salon Global Industrie, nous avons ressenti cette excitation qui accompagne souvent le changement dans l’industrie. Adopter des solutions technologiques qui favorisent la collaboration en toute confiance, est un gage de l’agilité dont font la preuve les acteurs de notre tissu industriel. L’avenir de nos métiers sera-t-il orienté vers l’hyper mobilité des ressources humaines ? Et si, au contraire, c’était la data qui circulait plus facilement d’un collaborateur à un autre, d’une équipe de recherche ou de design à une usine de production ?
Quel que soit le modèle de travail retenu par nos partenaires, nous sommes toujours engagés pour le collectif et nous croyons aux outils numériques pour favoriser la créativité et l’efficacité de nos industries.