Des plateformes numériques pour maintenir l’activité industrielle et économique en ces temps de Coronavirus !
L’heure n’est plus au doute : l’épidémie mondiale du Coronavirus, débutée en Chine fin 2019, aura un impact très fort sur l’activité économique des pays touchés mais aussi sur le fonctionnement des entreprises industrielles. Deux exemples venus du pays le plus touché pour illustrer cette réalité :
- La plus grosse entreprise du monde, Foxconn, qui compte plus d’un million de salariés en Chine et produit pour tous les grands constructeurs d’ordinateurs portables, de smartphones et autres tablettes a été à l’arrêt pendant plus d’un mois. Elle reprend progressivement son activité depuis le 15 février.
- Ce sont près de 200 millions d’internautes chinois qui se sont connectés à la plateforme de télétravail développée par Alibaba, DingTalk, alors même que les services de Tencent (opérateur télécom chinois) ont été saturés. Ce qui induit une énorme diminution des déplacements des travailleurs et une incroyable disparition de la pollution de l’air dans les mégalopoles chinoises.
Rappelons que l’activité économique de la Chine qui pèse pour 16% dans celle de la planète, a été divisée par deux en janvier dernier. On annonce déjà une croissance du PIB chinois sous les 4% pour 2020, ce qui serait une situation inédite pour ce siècle.
Alors qu’en est-il en Europe et particulièrement en France ?
Tandis que les bourses européennes ont plongé de plus de 15% en quelques jours , certains anticipent une récession en Allemagne et en Italie (pays le plus touché en Europe à ce jour). L’OCDE annonce pour sa part, une croissance italienne à zéro et +0,9% pour la France ce qui dénote un certain optimisme quant à la résolution rapide de la crise sanitaire. Mais le pire est à craindre pour nos voisins italiens dont le pays est placé en confinement total et notamment pour le Nord dont la Lombardie, la Vénétie et l’Emilie-Romagne qui représentent 40% du PIB national et 50% des exportations.
Comment nos entreprises peuvent-elles poursuivre le développement de leurs activités dans ces conditions d’isolement parfois incontournables ?
Le recours aux plateformes numériques de travail collaboratif semble être une réelle solution dans ce contexte. Et pas seulement pour le monde industriel, puisque le secteur de l’éducation, premier touché par les fermetures d’établissements (il y a déjà plus d’une centaine d’écoles fermées en France tandis que la totalité des écoles et universités chinoises sont restées portes closes pendant plusieurs semaines), a déjà réagi et se prépare au recours massif au e-learning. Ainsi par exemple, le CNED annonce déjà qu’il est prêt à déployer des solutions digitales pour assurer les cours en ligne. Aux Etats-Unis, Google vient d’annoncer que sa G Suite sera rendue gratuite jusqu’au 1er juillet pour le monde éducatif et celui des entreprises. Tandis qu’en Chine, la digitalisation est adoptée massivement par les agences immobilières qui présentent des visites virtuelles et les salles de sport qui ont recours au live streaming pour le plus grand bonheur de leurs clientèles. Dans un pays où 850 millions de personnes utilisent déjà leur smartphone pour faire leurs courses, payer leurs factures et consommer des contenus de divertissements, un retour en arrière parait peu probable. La digitalisation des collaborations professionnelles est bien engagée.
En France, plus largement en Europe, les entreprises se tournent de plus en plus vers des solutions digitales qui leur permettent de maintenir leurs activités. Il semble certain pour beaucoup que diminuer l’impact de cette crise passera par l’utilisation des plateformes numériques. En effet, le recours à des solutions en mode SaaS, permet à tous de collaborer en temps réel, d’échanger des fichiers, d’organiser les échanges entre collaborateurs et de hiérarchiser les informations et les décisions. En un mot, la collaboration digitale permet à l’entreprise de continuer à fonctionner et de piloter l’ensemble des projets en cours ou en préparation.
Dans le domaine industriel, l’enjeu, c’est de faire collaborer autour d’un projet commun, des entreprises qui ont des métiers différents, des approches différentes. L’enjeu, c’est que tous parlent le même langage. Ce langage commun, universel, c’est des images, c’est à dire des maquettes numériques en 3 dimension, comme la fait DASSAULT SYSTEMES depuis toujours.
Et c’est que ce langage commun permet à des gens de culture technique et d’horizons très différents de travailler ensemble. Et du coup, c’est source de créativité, d’innovation, d’idées nouvelles, donc de business.
La plateforme 3DEXPERIENCE est aujourd’hui disponible pour toutes les PME et ETI de France.
Pour le prix d’un expresso par jour, vous disposez d’un espace collaboratif métier ( 3DDrive, SwYm, 3DPlay). Et si vous êtes client SolidWorks, vous disposez d’un Passeport gratuit de 5GO.
Pour en savoir en plus, je vous invite à regarder cette courte video et ce replay que nous avons réalisé avec L’usine Nouvelle.
Et qu’en est-il de l’outil industriel, comment maintenir la production ? Peut-on dans ce contexte contourner les difficultés logistiques ?
Parmi les solutions les plus innovantes, l’impression 3D offre l’opportunité de réaliser de très grandes économies de moyen et de temps. Ce qui est très appréciable en condition de crise. Lorsqu’une entreprise reçoit de son bureau d’études, des plans pour imprimer certaines pièces d’équipement en 3D, elle gagne en rapidité, en logistique, et en vitesse de mise sur le marché de l’équipement finalisé.
A titre d’exemple, l’état-major des armées a annoncé qu’une équipe de techniciens de la Marine nationale utilise l’impression 3D à bord du porte-avions Charles de Gaulle pour imaginer et produire différentes pièces détachées pour assurer la maintenance du Rafale en cours de mission.
Et cette technique investit tous les domaines y compris l’impression de pièces en métal, comme le propose Markforged, une entreprise américaine qui imprime désormais en 3D des pièces en cuivre. Greg Mark, son CEO et fondateur, précise : “Le cuivre est le moteur de notre monde. Il est partout. Il construit nos voitures, active les téléphones et fait fonctionner les équipements électriques. Le cuivre a toujours été un matériau coûteux et difficile à usiner, incompatible avec d’autres procédés d’impression 3D sous sa forme pure. Aujourd’hui, nous l’avons rendu plus facile et moins cher à produire. Le cuivre imprimé en 3D de Markforged va changer la donne pour les industries automobile et électronique, et il ouvrira la porte à l’innovation dans bien d’autres domaines.”
On le voit, il y a de nombreuses possibilités digitales pour faire face à une crise sanitaire d’ampleur mondiale. Comme le rappelle Dion Hinchcliffe dans une tribune sur ZDNet.com : « si les outils numériques sont essentiels pour permettre le travail à distance, il est important de comprendre à quel point ils modifient l’art du possible, non seulement sur le plan des compétences et des habitudes numériques individuelles, mais aussi sur la manière dont ces outils numériques changent et améliorent la culture de l’organisation elle-même ».
Chaque crise est l’occasion pour le monde des entreprises de s’interroger sur ses pratiques, ses procédures et sa propre capacité à évoluer pour faire face aux défis à relever. Le Covid-19 ne fait pas exception à cette règle. La digitalisation des outils de développement et de production industrielle n’a pas attendu cette épidémie pour fournir des réponses et ouvrir de nouvelles perspectives au mode collaboratif.