LifeScience : l’avenir est dans la santé !

Quand on a une vision long terme de l’économie comme du business d’une société internationale cotée en bourse et quand on est sportif, il n’est pas étonnant que l’on s’intéresse à la santé. Enjeu et source d’inquiétude numéro un pour la majorité d’entre nous, la santé nous projette vers l’avenir avec cette évidence que la fin de vie est de plus en plus éloignée de notre quotidien. Bernard Charlès, le Directeur Général de Dassault Systèmes, déclarait en novembre aux Echos : « la numérisation va changer de manière radicale le modèle économique des systèmes de santé ». Car notre avenir, santé compris, est devenu numérique. Nous sommes et nous serons de plus en plus impactés par la digitalisation de tout ce qui nous entoure, les objets mais aussi les êtres vivants. Ce qui n’était, il y a 30 ans, qu’un « champ des possibles », est désormais un marché gigantesque qui s’ouvre à tous ceux qui peuvent simuler le réel avec des solutions de numérisation.

Les géants du digital à la conquête de l’homme !

Aux Etats-Unis, les GAFAM s’agitent depuis longtemps sur le secteur de la santé, rejoints par Elon Musk et son rêve de vie quasi éternelle, entre autres gourous de l’homme augmenté. Le système fédéral américain tente de réunir l’ensemble des données des patients à travers le Medicare, et une plateforme dénommée Carin Alliance, regroupant près de 50 acteurs du privé spécialisés sur la santé, qui permet à chacun de choisir son médecin ou sa pharmacie. Apple, Microsoft et Google en font partie et tous espèrent utiliser la data pour nourrir leurs projets d’innovation. Au Royaume-Uni, le premier ministre Boris Johnson a annoncé cet été un investissement de 250 millions de Livres sterling dans un laboratoire d’Intelligence Artificielle pour détecter et prévoir les maladies.

 

Partout dans le monde, la technologie du numérique se tourne vers le secteur de la santé avec l’espoir d’améliorer la vie de l’humanité. Mais les questions d’éthique et de respect de l’humain se posent inévitablement lorsqu’on évoque les fuites de données déjà vues chez Facebook, ou même Google. «  Les Gafa vont simplement, dans un premier temps, permettre au patient d’avoir accès à l’ensemble de son historique médical. Ensuite, s’il donne son accord pour partager ses données avec son médecin, son assureur santé ou même, Apple, Microsoft ou Google, ces acteurs pourront les utiliser comme bon leur semble », explique Ryan Howells, directeur du cabinet de conseil Lewitt Partners.

 

Alors, lorsque Dassault Systèmes, sous l’impulsion de son directeur général, investit près de 6 milliards de dollars pour le rachat de Medidata, société américaine qui développe la numérisation des tests cliniques, on ne peut que se réjouir de voir le français, leader mondial des logiciels de simulation, entrer avec force dans la bataille. Or les essais cliniques durent entre deux et cinq ans au minimum (voire 10 ans dans certains cas) et sont indispensables à la mise au point des nouveaux médicaments. Réduire ce délai de mise sur le marché via la numérisation et la simulation sont un espoir et un enjeu économique énormes pour les laboratoires et les patients que nous sommes tous.

 

«Tout le monde utilise nos logiciels dans l’industrie pharmaceutique (qui ne veut pas qu’on le dise) et d’ailleurs, nous avons créé un médicament ultime et imaginaire pour pouvoir dire, voilà ce que vous pourriez faire avec notre logiciel. Cela peut complètement changer le marché et son modèle économique. Le message de l’expérience fonctionne bien dans la santé – ce qui compte c’est le service rendu et non pas le produit ; or justement les gens ne souhaitent pas acheter de la chimie, ils veulent simplement vivre mieux », déclare Guillaume Kerboul qui dirige le pôle Life Science Industry chez Dassault Systèmes.

Simuler c’est former !

Un autre aspect du progrès que la technologie peut apporter au monde médical est celui de la fiabilité et de la qualité des diagnostics et des soins, en respectant au maximum le principe essentiel : « jamais de première fois sur le patient ». C’est cette mission, bien au-delà d’une promesse, que poursuit SimforHealth, sous l’égide de son président Jérôme Leleu. En formant plus de 50 000 personnels de la santé, via des simulations immersives et des mises en situation hyper-réalistes, cette jeune pousse française soutenue par la BPI, est à la pointe de la formation médicale. On imagine aujourd’hui qu’un chirurgien aura la capacité de s’entrainer à opérer dans les conditions du réel, exactement comme un pilote de ligne apprend dans un simulateur à affronter les pires conditions de vol et d’atterrissage.

Mais au-delà de ces situations tirées de la pratique de la médecine, il faut également modifier les comportements et les esprits. Attirer les meilleurs talents de l’informatique ou de la modélisation mathématique vers le secteur de la santé, n’est pas évident. « Par ailleurs, les laboratoires pharmaceutiques sont des énormes structures (dont les effectifs en R&D se comptent en milliers de personnes), qui ont beaucoup de mal à se réinventer ou à voir le monde sous un angle totalement nouveau. Nous sommes là aussi pour leur permettre d’imaginer la santé autrement qu’en terme de médicament ou de traitement. Par exemple, Sanofi a développé une application smartphone qui trace un trait sur le sol pour les malades de Parkinson et les entraine à marcher droit. Et puisque le bénéfice santé est bien réel, il s’agit d’un médicament digital, que la sécurité sociale pourra rembourser et qui coutera nettement moins cher à la collectivité », précise Guillaume Kerboul.

C’est donc le rôle de certains acteurs de l’innovation que de bousculer les anciens modèles. Or dans le secteur de la santé aussi, les choses promettent de bouger très vite. Les visites médicales à distance, l’impression en 3D de prothèses parfaitement adaptées à un individu, le développement des objets connectés pour améliorer l’observance et la délivrance précise d’un traitement couteux, sont des exemples des changements qui sont déjà en cours. Former les futurs médecins, éduquer les personnes qui assureront la garde à domicile des personnes âgées et dépendantes, mais aussi voir le patient autrement et utiliser le digital pour lui rendre un meilleur service, sont des axes de performance pour l’ensemble des acteurs.

Simuler c’est prévenir !

Certains pensent d’ailleurs la santé non plus de manière curative ou corrective mais davantage dans une posture prédictive ou préventive. Souvenons-nous que l’Apple Watch nous a été présentée et vendue comme un moyen de surveiller notre activité quotidienne, nos heures de sommeil, et autres indicateurs de notre hygiène de vie. Les objets connectés sont devenus de bons moyens d’observer nos constantes physiologiques et, reliés à un médecin virtuel, seront bientôt capables de prédire nos futures défaillances.

Alors, pourra-t-on prévoir et, en conséquence, prévenir les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ? C’est en tout cas, un sujet de recherche et d’exploration qui nécessite des moyens digitaux et d’analyse de données inédits. « Car prévoir, c’est utiliser des modèles et dans la santé les modèles sont plus compliqués. Par exemple, modéliser le corps humain (tous les différents corps puisque chaque humain est unique), c’est un enjeu de développement énorme. Pour tout dire, nous ne sommes pas encore prêts ! Nous commençons à modéliser des organes, des parties du corps, mais il nous reste beaucoup de travail pour simuler toutes les interactions que notre corps vit en permanence. Le plus spectaculaire est sans doute le « living heart project » développé avec l’accord de la FDA américaine et dont les essais cliniques digitaux sont en cours» explique Guillaume Kerboul.

Etudier le corps humain, prévoir ses réactions, ses futures pannes, c’est probablement la voie la plus économe en ressources et en traitements douloureux et couteux qui nous soit proposé. Face à la croissance démographique et au vieillissement des populations, la santé devra forcément enregistrer des gains d’efficacité et de productivité. Le thème est crucial pour les systèmes de santé basés sur l’excellence professionnelle associée à une prise en charge généreuse de l’Etat comme celui de la France. Convaincre une profession toute entière des bienfaits de la digitalisation, c’est une autre façon de prévenir les évolutions incontournables qu’elle va vivre dans les 20 prochaines années. Anticiper, prévoir, tester, sont les réflexes positifs d’une société résolument tournée vers l’avenir. Pour Bernard Charlès, il est clair que l’ère de l’industrialisation de la santé vient tout juste de s’ouvrir : « aujourd’hui, la médecine c’est de l’artisanat avec sa noblesse mais aussi ses limites. Le système de santé a besoin de profiter des mêmes techniques et des mêmes organisations qui ont permis à l’industrie de produire davantage », conclut-il dans son entretien aux Echos.

 

Notre santé est-elle entre de bonnes mains ? Avons-nous meilleur choix que celui d’accélérer les recherches, de modifier nos comportements et d’imaginer des solutions pour nous aider à mieux comprendre et traiter notre corps ? Il y a d’incroyables gisements de performance dans le secteur de la santé. Pensez que la bonne observance des traitements est en moyenne seulement de 51% ! « L’impact pour les laboratoires pharmaceutiques est une perte qui représente jusqu’à 38% de leurs revenus », nous dit Guillaume Kerboul, pour mieux souligner les progrès restant à venir.

 

Tout est à recommencer. Nous sommes en meilleure santé qu’au siècle dernier. Grâce au numérique, nous serons de meilleurs humains, dès demain.

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